Extrait
de : "Historique des chaires de Chimie, de Physique végétale et de
Physiologie végétale du Muséum d'Histoire naturelle", Victor Plouvier*, Bull.
Mus. natn. Hist. nat., Paris, 4e sér., 3, 1981, Miscellanea :
93-155.
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Origine
et évolution des deux chaires de chimie et de la chaire de physique
végétale
Locaux
: amphithéatres et laboratoires
Les
locaux de la Physique végétale ou
Pour
établir son laboratoire, Georges Ville eut à sa disposition en 1857 un terrain
rectangulaire assez vaste, au 45 de la rue de Buffon. Il y fit transporter des
bâtiments sans étage qui avaient servi à l'exposition de 1857.L'ensemble fut
édifié très légèrement sur trois côtés du terrain et G. Ville
paya de ses deniers une partie de l'installation. Les deux ailes principales
venaient aboutir au mur qui est en façade sur la rue. L'aile gauche était
occupée par les laboratoires et la salle de collections, l'aile droite par les
magasins, la partie de face étant consacrée aux serres et au cabinet du
professeur (1866) ; gazon et plantations agrémentaient le terrain restant. G.
Ville avait un important matériel de chimie et des appareils de physique et de
physiologie. L'inventaire
de l866 énumère plus de 450 articles ; on y remarque 24 creusets et capsules de
platine et d'argent ; la salle des récoltes renfermait alors 10 000 flacons. En
1880, une photographie présente l'aile continue au 55 de la rue de Buffon comme
une longue galerie vitrée tout à fait analogue au laboratoire de Decaisne et
Dehérain ; une serre se trouvait au milieu du jardin.
Ces bâtiments menaçaient déjà ruine en 1900 ; "il y pleuvait de tous les
côtés" (1905) : l'inondation de 1910 faillit les achever et les laissa dans
un état d'humidité dont Maquenne se plaignait. En 1920, ils avaient un aspect
lamentable. La reconstruction décidée en 1913 ne fut commencée qu'en 1921.
Maquenne assista avec émotion à la démolition d'une partie de ses salles de
travail et continua à travailler dans l'espace restreint qui lui restait. En
octobre 1923, la nouvelle construction fut achevée (alignée sur celles des 55 et
61, à 15m en retrait, de la rue). La Physique végétale s'intalla au
rez-de-chaussée, les étages étant destinés à la chaire d'Entomologie. Bridel
s'occupa de la démolition des vieux bâtiments, de l'aménagement du jardin et fit
quelques améliorations intérieures (chambre noire, salle des balances, atelier).
Après la suppression de la chaire de Physique végétale, son local fut
attribué a l'Entomologie (professeur René Jeannel), le 16 janvier 1936. Depuis
lors, la totalité du 45-45bis appartient à l'entomologie.
L'ancienne Physique végétale dirigée par son sous-directeur Jacques Rabaté
vint s'installer au 63 de la rue de Buffon dans le local de Dehérain libéré par
la Cryptogamie (on y accéda longtemps par le 61). En juillet 1947, Sannié la
transféra dans la salle centrale du 1er étage de son bâtiment. Elle comprenait
alors neuf personnes : Baffaud, Bédédeu, Desgrez, Dupéron, Dussy, Lecat,
Plouvier, Sosa, Sosa-Bourdouil.
Aujourd'hui, l'ancien laboratoire de Physique végétale, transformé pour les
besoins de l'Entomologie par une nouvelle disposition des salles ou leur
cloisonnement, n 'est plus guère reconnaissable. Il communique avec une
construction continue édifiée en 1957 sur l'emplacement du musée du duc
d'Orléans et qui abrite une remarquable collection d'insectes. Seuls subsistent
inchangés les vestibules et le petit amphithéâtre où Bridel faisait son cours.
Du domaine de G. Ville, il reste encore le mur de clôture sur la rue de Buffon
avec son portail et la maison du 53 paraissant ancienne, occupée par des
logements du personnel.
En 1959, Donzelot installa la Physique végétale restaurée dans le local
libéré par la Paléobotanique, 61 rue de Buffon, et fit construire un nouveau
local sans étage dans le terrain voisin s'ouvrant au 26 de la rue
Geoffroy-Saint-Hilaire Ville, G. - Rapports annuels de MM. les Professeurs du Muséum,
1866 : 41
Retour au Texte Archives nationales
- Manuscrits concernant le Muséum : AJ
15 (registres et cartons numérotes ). Registres des procès-verbaux des
Assemblées de professeurs (1790 à 1848) : 90-142. Etats de traitements de l'an
II à 1883 : 150-238. Bâtiments et terrains : 513. Organisation du Muséum : 515.
Maisons et terrains en location : 522. Terrain Baillarger : ,523. Etats
nominatifs de traitements de l'an IV à 1910 : 533. Organisation des laboratoires
: 849. Inventaire du matériel : 852. Travaux de 1833 à 1864 : 802. Papiers de
l'architecte Rohault de Fleury (travaux de 1833 a 1867) : 803-800. Comptabilité
: 874-877 Retour au Texte En 1864, G. Ville occupait aussi un second terrain en
contrebas (accès par les terrains de l'Anatomie comparée) ; il y aviat élevé des
hangars ; sous une plus vaste construction, il avait installé à ses frais des
fourneaux et des appareils industriels pour la production du chloroforme (1861).
On lui fit enlever cette installation non autorisée et le terrain récupéré fut
attribué à la culture. Lemoine signale la construction d'un laboratoire
provisoire de Physique végétale en 1873 (aujourd'hui disparu et remplacé. Je
n'ai trouvé aucun document à ce sujet. Il s'agit sans doute d'une erreur de date
LEMOINE, P. - Le Muséum national d'Histoire naturelle. Son
histoire. Son état actuel Retour au Texte
Visiteurs
Thèse doct. 3e cycle. Ecole Pratique des Hantes Etudes, VIe
section, Paris. 1, 1969
Archs Mus. natn.Hist. nat., Paris, 1935,
Vol. tricentenaire, 6e sér., 12 : 1-79