Extrait de : «Historique des chaires de Chimie, de Physique végétale et de Physiologie végétale du Muséum d'Histoire naturelle

Extrait de : «Historique des chaires de Chimie, de Physique végétale et de Physiologie végétale du Muséum d'Histoire naturelle», Victor Plouvier*, Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 4e sér., 3, 1981, Miscellanea : 93-155.

 

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La chaire de physique végétale

 

Index Bibliographie

 

Elle a été créée le 4 mars 1857 pour Georges Ville, afin que celui-ci pût continuer ses recherches sur la nutrition des plantes qui l'avaient déjà rendu célèbre.

Ville ne tarda pas à faire dévier cette chaire vers la physiologie végétale appliquée à l'agriculture. Son successeur Maquenne lui fit reprendre son rang de physiologie végétale. Enfin, Bridel la transforma en chaire de Chimie organique (Phytochimie).

Après la mort de Bridel (1931), quelques professeurs ont émis des vœux pour l'avenir de cette chaire. Plantefol souhaitait son retour à sa destination première, dans le sens de la physiologie comparée. De Cugnac préconisait pour elle un domaine encore peu exploré des recherches biochimiques, celui de la phytochimie comparée. Becquerel montrait l'opportunité de sa transformation en chaire de physiologie végétale. Colin estimait qu'elle devait étendre nos connaissances sur l'ensemble du règne végétal sans se cantonner exclusivement en agronomie, en chimie végétale ou en physiologie.

La Physique végétale fut supprimée le 22 juin 1934 avec transfert de son personnel et de son matériel à la chaire de Chimie*. Bien que maintenu à la Chimie, J Rabaté, sous-directeur, était affecté pour ordre à la chaire de Physiologie générale. Les chercheurs (une dizaine de personnes) ont formé une section "Physique végétale" annexée à la Chimie, dans un local indépendant jusqu'en juillet 1947 ; la fusion véritable lui alors réalisée. Depuis 1954, je suis le dernier représentant de cette chaire disparue.

La Physique végétale fut reconduite le 2 mai 1959, par transformation de la chaire d'Anatomie comparée des végétaux vivants et fossiles (Paléobotanique). Pierre Donzelot, nommé titulaire aussitôt après, mourut en 1960. Il eut pour successeur Charles Sadron nommé en décembre 1961, mais, le 8 mai 1962, la chaire prit la dénomination de biophysique **. L'activité de la chaire rétablie aurait été très différente de celle de l'ancienne Physique végétale en raison de l'utilisation des méthodes physiques modernes.

La chaire de Physiologie végétale se trouve associée aux précédentes. Créée le 10 juin 1880 pour Pierre-Paul Dehérain, elle a été transformée, après la mort de son unique titulaire, en chaire de Botanique (Classification et familles de Cryptogames) avec transfert de son personnel et de son matériel à la Physique végétale, En 1933, cette chaire de Botanique a pris le titre de Cryptogamie. Bien que cet historique soit limité aux quatre chaires précédentes, il faut noter que la chimie occupe aussi une place plus ou moins importante dans quelques autres chaires : Biophysique (purification et contrôle des substances étudiées), Physiologie générale et appliquée (méthodes analytiques), Minéralogie, Géologie (composition des roches), Océanographie physique (analyses de l'eau de mer), Culture (études d'engrais). Beaucoup de botanistes et de zoologistes utilisent des réactions microchimiques pour préciser la nature des tissus et de leurs inclusions dans les préparations microscopiques. Ainsi, L. Mangin fit beaucoup de microchimie dans l'étude des membranes végétales (dès 1888) qui constitue la partie la plus importante de son œuvre. En 1933, cette chaire de Botanique a pris le titre de Cryptogamie.

Bien que cet historique soit limité aux quatre chaires précédentes, il faut noter que la chimie occupe aussi une place plus ou moins importante dans quelques autres chaires : Biophysique (purification et contrôle des substances étudiées), Physiologie générale et appliquée (méthodes analytiques), Minéralogie, Géologie (composition des roches), Océanographie physique (analyses de l'eau de mer), Culture (études d'engrais).

Beaucoup de botanistes et de zoologistes utilisent des réactions microchimiques pour préciser la nature des tissus et de leurs inclusions dans les préparations microscopiques. Ainsi, L. Mangin fit beaucoup de microchimie dans l'étude des membranes végétales (dès 1888) qui constitue la partie la plus importante de son œuvre.

Visiteurs

















plantefol, L. — La chaire de Physique végétale du Muséum
Ed. Hermann, Paris, 1933 : 15 p.

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CUGNAC, A. de - Chaire de Physique végétale du Muséum
Impr. Ouest-Eclair, Rennes, 1933 : 8 p.
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BECQUEREL, P. - La chaire de Physique végétale du Muséum. Son passé et son avenir
Poitiers, 1932 : 9 p

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COLIN, H. - La chaire de Physique végétale du Muséum
Impr. Thiron, Clermont, 1933 : 12 p.

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* L'assemblée des professeurs avait adopté le principe du maintien de la Physique végétale (27 avril 1933) ; la chaire fut déclarée vacante (16 mai 1933). Au vote du 9 novembre 1933, les candidats Colin et Niclou furent ex aequo. Une seconde élection (18 janvier 1934) donna dix voix à Colin contre cinq à Nicoux. La suppression de la chaire est due aux mesures d'économie imposées par les décrets Laval

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** Le programme de la Biophysique a été défini par C. Sadron : "Etude des propriétés physico-chimiques et électroniques de molécules et macromolécules d'intérêt biologique"

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SADrON, C. - La biophysique moléculaire. Leçon inaugurale
Bull. Mus. natn. Hist., Paris, 1964, 2e sér.,36 (5) : 541-569

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