Extrait de : «Historique des chaires de Chimie, de Physique végétale et de Physiologie végétale du Muséum d'Histoire naturelle

Extrait de : «Historique des chaires de Chimie, de Physique végétale et de Physiologie végétale du Muséum d'Histoire naturelle», Victor Plouvier*, Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 4e sér., 3, 1981, Miscellanea : 93-155.

 


Plus d'information! Index Bibliographie

Biographies, titres et travaux des principaux intervenants du destin du Jardin du Roy au Muséum National d'Histoire Naturelle

de 1643 à 1967

Les noms des auteurs sont classés par ordre alphabétique


A | B | C | D | F | G | H | J | K | L | M | O | P

R | S | T | U | V | W | Z

















A

AAGAARD Th. (Chaire de Physique végétale)
Hydrolyse du mélézitose et du turanose (1927)

ALLIOT Maurice (Chaire de chimie de 1943 à 1947)
Thèse doct. pharm. Strasbourg (1950) préparée à Paris : exploration fonctionnelle hépatique par l'épreuve de la phénoltétrabromophtaléine disulfonée.
Dosage d'acide hippurique (1947)
.

ARNAUD Léon-Albert (1890-1915)
Né à Paris le 15 février 1853, mort à Paris le 27 mars 1915.
Il aimait la chimie. Sans avoir fait d'études universitaires, il entra au laboratoire de Chevreul en 1872 comme préparateur. Il succéda à Cloëz comme aide-naturaliste en 1883 et suppléa Chevreul pour la direction du laboratoire, avant d'être nommé professeur.
Ses plus beaux travaux ont été faits avant sa nomination : le rendement de ses dix dernières années a été très diminué par la maladie.

Principaux travaux :
"L'étude des quinquinas a permis à Arnaud de découvrir un nouvel alcaloïde, la cinchonamine (1883), remarquable par l'insolubilité de son nitrate. L'étude des poisons à flèches de quelques Apocynacées l'a conduit à isoler de l'Acokanthera ouabaia un glucoside nouveau, l'ouabaïne (1888), poison cardiaque redoutable, maintenant très utilisé en thérapeutique. Arnaud donna la vraie formule de la digitaline et également celle du carotène, qui était alors le seul hydrocarbure coloré connu. A l'époque où G. Bertrand travaillait dans son laboratoire, il découvrit l'acide taririque dans la graine de Tariri du Guatemala (1892), premier composé acétylénique rencontré chez les végétaux"(Chimie organique).
En outre : transformation de la cupréine en quinine et préparation de dérivés nouveaux (avec E. Grimaux, 1891) ; la tanghinine, poison cardiaque du Tanghinia venenifera de Madagascar (1889) ; oxydation des acides taririqne et stéarolique (avec Hasenfratz, 1911), dérivés iodés de ces acides (avec S. Posternak, 1909) ; la Cigale vésicante de la Chine et du Tonkin (avec Ch. Brongniart, 1888) ; la pyocyanine cristallisée (avec A. Charrin) ; procédé d'extraction des gommes dans les lianes à caoutchouc (avec Verneuil, 1900). 44 publications.
Arnaud était un homme modeste à la voix forte, pas très féru de théories ni très érudit, mais habile pour les manipulations, travailleur ardent, soigneux et minutieux

Bibliographie :
- Hasenfratz, V. - A. Arnaud (1853-1915)
Archs Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1933, 6e sér., 8 : 125-137

- MAqUENNE, L. - Notice sur la vie et les travaux scientifiques d'Auguste Verneuil (1856-1913)
Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1913, 19 : 550-557
- L'oeuvre scientifique d'Albert Arnaud (1853-1915). Protat, Mâcon : 30 p.

- Perrier, Ed. - Notice nécrologique d'Albert Arnaud
Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1915, 21 (4) : 105-113

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B

BAUDINOT Urbain (1635-1669)
Docteur de la faculté de Paris (1627). Démonstrateur et opérateur pharmaceutique. Il est possible qu'il n'ait pas enseigné. Mort en 1669). "il fut très regretté de la Faculté : cet éloge peut faire croire qu'il n'exerça pas une place qui aurait pu le rendre moins agréable à son corps"
Bibliographie:
- Jussieu, A.L. de - Notice historique sur le Muséum d'Histoire naturelle
De la fondation à 1643, Annals Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1802, 3 : 1-14
De 1643 à 1683, Annals Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1803, 2 : 1-16
De 1682 à 1718, Annals Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1804, 3 : 1-17
De 1718 à 1739, Annals Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1804, 4 : 1-19
De 1739 à 1760, Annals Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1805, 6: 1-20
De 1760 à 1788, Annals Mus. natn. Hist. nat., Paris, 1808, 11 : 1-41

BERGER Claude (1679-1712)
Docteur en médecine (1700), médecin du roi.
Fit une thèse contre l'usage du tabac.
Membre de l'Académie des sciences comme botaniste (1699).
Proche parent de Fagon, Il le suppléa plusieurs fois entre 1708 et 1712

Bibliographie :
Fontenelle, B. - Eloges d'académiciens : Berger, Hist. Acad. r. Sci., 1712

BERTHOLLET Claude-Louis (l748-1822)
Professeur à l'Ecole polytechnique. Comblé d'honneurs par Napoléon.
Membre de l'Académie des sciences (1780).
La célèbre Société d'Arcueil fondée chez lui réunissait l'élite des savants de cette époque (Gay-Lussac en faisait partie). Il fut suppléant de Brongniart pour le cours (1792-1795).
Ses travaux sont variés : découverte de la composition de l'ammoniaque, de l'acide cyanhydrique, de l'argent fulminant, fabrication du chlorate de potassium, blanchiment des tissus par l'eau de chlore, lois sur la double décomposition montrant l'importance de la volatilité et de l'insolubilité dans les réactions chimiques. Sa Statique chimique (1803) expose les affinités chimiques et leurs conséquences

Bibliographie :
- CHEVREUL, E. : Berthollet, J. sav., 1860 : 241
- CUVIER, G. - Eloges historiques d'académiciens : Comte Berthollet, Hist. Acad. Sci., 1825, 8 : 179-210
- Sadoun-Goupil, M. - Le chimiste Claude-Louis Berthollet (1748-1822) : sa vie, son oeuvre, Ed. J. Vrin, Paris, 1977 : 392 p.

BERTRAND Gabriel
Né à Paris le 17 mai 1867, mort à Paris le 20 juin 1962.
Elève de Frémy (1880). Déjà accueilli à l'âge de quinze ans à la galerie de Botanique par J. Poisson, aide-naturaliste : au laboratoire de Dehérain en 1889.
Préparateur de la chaire d'Arnaud de 1890 à 1900.
Chef de service à l'Institut Pasteur (1900).
Professeur de chimie biologique à la faculté des sciences (1905) où il succéda à Duclaux.
Membre de l'Académie des sciences (1923) et des Académies de médecine, d'agriculture et de pharmacie

Travaux effectués au Muséum, sur les glucides : thèse doct. pharm. (1894) : le xylose ou sucre de bois ; réactions colorées des glucides, préparation biochimique de la dioxyacétone, oxydation de l'érythrite (avec Maquenne), lixite, préparation biochimique du sorbose, xylite et xylose, la mannocellulose dans le tissu ligneux des Gymnospermes.
- Sur les enzymes : le latex de l'arbre à laque, la laccase et son pouvoir oxydant, sa recherche chez les végétaux, laccase et tyrosinase chez les Champignons, intervention du manganèse dans les oxydations par la laccase, oxydases, pectase et fermentation pectique (avec Mallévre), oxydation par la bactérie du sorbose, production d'albumine soluble par un bacille.
- Sur les venins, la vaccination et la sérothérapie antivenimeuses (Crapaud, Vipère, Cobra) : 20 publications avec C. Phisalix.
Après 1900 : action des oligo-éléments sur les êtres vivants et application à l'agriculture (150 publications).
Continuation des travaux sur les glucides et enzymes. Ferments, chromogènes, produits alimentaires, chloropicrine. En tout 439 publications (1938), 583 (1962).
Homme simple, bienveillant, qui a travaillé à son laboratoire de l'Institut Pasteur jusqu'à ses derniers jours
. "il a su servir la Science avec autant de dévouement, de désintéressement que de succès"
Bibliographie :
- DELEPiNE, M. : Notice nécrologique de G. Bertrand, Annls pharm. fr. , 1962 : 930-934
- Heim, R. - Le professeur Gabriel Bertrand, Le Triangle, 1946, 1 (6) : 25-127 -
- Laffite, P. : Eloge du Professeur G. Bertrand, Bull. Soc. chim. fr., 1962 : 2027-2029

BOITEAU Pierre (1911-1980) : Ingénieur horticole, ingénieur d'agronomie tropicale (Chaire de Physique végétale de 1947 à 1948)
Etude de l'asiaticoside. Fut directeur du Jardin botanique de Tananarive. Fit envoyer des plantes malgaches au laboratoire, notamment en 1947.
Devint maître de recherche au CNRS à la chaire de Phanérogamie

BOSSUYT Violette (Chaire de chimie) : Dosages d'acide allantoïque et d'allantoïne (1928- 1929)

BOULDUC Gilles-François (1729-1742) : Né à Paris le 20 février 1675), mort à Versailles le 17 janvier 1742.
Fils de Simon Boulduc ; élève de Saint-Yon. Apothicaire, premier apothicaire de Louis XIV, de Louis XV et de la Reine. Consul (1717), échevin (1720).
Il succéda à son père comme démonstrateur. Membre de l'Académie des sciences comme élève-chimiste (1699).
Ses travaux portent sur les eaux minérales, les sels de Glauber, d'Epsom, de Seignette
[46]

BOULDUC Simon (1695-1729) : Né à Paris en 1652, mort à Paris le 23 février 1729. Apothicaire (1672), consul (1698), juge (1717). Chimiste de Louis XIV et de Louis XV.
Membre de l'Académie des sciences comme chimiste (1694).
II avait une officine. Sa famille constitue une famille d'apothicaires parisiens |121].
Il suppléa Fagon dès 1686 et celui-ci créa pour lui une place de démonstrateur en chimie (1695).
Il fit plus de vingt ans de recherches sur les médicaments purgatifs. Il reconnut l'insuffisance de la distillation sèche pour l'analyse des médicaments d'origine organique et eut l'idée de les traiter par des dissolvants et de rechercher les différences entre les extraits aqueux et alcooliques.
Nombreux mémoires à l'Académie des sciences
[47]

BOURDELIN Louis-Claude (1743-1771) : Né à Paris le 18 octobre 1696, mort à Paris le 13 septembre 1777.
Docteur (1718). Professeur de pharmacie à la faculté de médecine (1741). Membre de l'Académie des sciences comme adjoint -chimiste (1727).
Professeur de chimie au Jardin du Roy. Ses cours n'étaient pas au courant de l'évolution de la chimie (voir p. 124). Il se fit souvent remplacer par Malouin.
II se consacrait surtout à la médecine et se dévouait au service des pauvres. Ses travaux sont peu nombreux
[24, 28]

BOURGEOIS Léon-Zéphirin : Né à Paris, le 20 août 1856, mort en 1939.
Elève de Michel-Lévy.
Préparateur (1883-1886), aide-naturaliste (assistant) de 1890 à 1920 succédant à Arnaud.
Répétiteur à l'Ecole polytechnique (1884). Thèse doct. sci. (1883) : reproduction par voie ignée d'espèces minérales appartenant aux familles des silicates, titanales et carbonates.
Reproduction de nombreux minéraux par fusion avec ou sans fondant : arséniates de fer et d'aluminium (avec Verneuil), zircone et acide stannique (avec Michel-Lévy).
Obtention du chlorate et du nitrate de cuivre basique cristallisés. Cristallisation d'alcaloïdes et de l'urée par sublimation.
30 publications (presque toutes faites de 1879 à 1898). Collaboration à plusieurs ouvrages

BOURQUELOT Emile (1851-1021) : Préparateur de G. Ville jusqu'à sa nomination de pharmacien des hôpitaux (1878) [l5].
Professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie (1897). Il a surtout travaillé à l'hôpital Laënnec.
Membre de l'Académie des sciences (1010). Remarquables travaux sur les ferments solubles hydratants et oxydants, l'utilisation des ferments comme réactifs de laboratoire (méthode biochimique), la stabilisation du matériel végétal et surtout la réversibilité des actions enzymatiques. 313 publications [14, 15, 76].
Bridel et ses élèves ont largement utilisé ses méthodes qui se sont révélées très fructueuses

BREAL E. : Préparateur au laboratoire de Physiologie végétale.
Alimentation azotée des végétaux.
Production de NH3 à partir de l'humus (1894).
Absorption de l'eau

BRIDEL Marc (1926-1931) : Né à Blois le 15 juin 1883, mort à Paris le 11 décembre 1931.
Pharmacien (1907), pharmacien des hôpitaux (1919). Il entra en 1906 comme préparateur au laboratoire de pharmacie galénique de Bourquelot à l'Ecole de pharmacie et travailla avec lui pendant quinze ans.
Rédacteur en chef du Bulletin de la Société de Chimie Biologique de 1920 à 1927.
Thèse doct. pharm. (1911) : préparations galéniques de la racine de Gentiane.
Thèse doct. sci. (1913) : glucosides et hydrates de carbone des Gentianes.
Isolement de sucres connus, d'un sucre nouveau, le verbascose, de 13 glucosides nouveaux.
Recherches sur l'invertine, l'émulsine, la B-glucosidase, la primevérosidase, la rhamnodiastase, la réversibilité des actions fermentaires.
Action synthétisante de l'émulsine : préparation de nombreux glucosides d'alcools; caractérisation du glucose à l'état de méthyglucoside beta.
Rôle de certains glucosides dans les changements de coloration des plantes au cours de la dessiccation.
Etude du sirop de gomme. 138 publications (1926), 175 (1931) dont 55 avec Bourquelot.
Homme de valeur disparu trop vite, en pleine production scientifique
[45]

BRONGNIART Antoine-Louis [1779- 1804) : Né à Paris le 14 août 1742, mort à Paris le 25 février 1804.
Il appartient à une grande famille de savants [89].
Apothicaire (1761), élève de G.F. Rouelle.
Démonstrateur de chimie au (collège de pharmacie de 1777 à 1780 : il donnait aussi des cours privés et payants.
Premier apothicaire du roi de 1779 à 1790.
Démonstrateur au Jardin du Roy en 1779, nommé professeur à la chaire des Arts chimiques (1793).
Parti aux armées comme pharmacien militaire (1792), il eut Berthollet comme suppléant pour ses cours.
Revenu au Val-de-Grâce en 1795), il reprit son cours. Après un nouveau départ (à Zurich), en 1800, il fut suppléé par Vauquelin et reprit sa place en 1802.
Il publia en 1778 le "Tableau analytique des combinaisons et des décompositions de différentes substances", ouvrage divisé en trois sections correspondant aux trois règnes.
L'oeuvre de Brongniart est peu considérable, mais il fut un brillant professeur ; jusqu'à l'avènement de Fourcroy, son enseignement est resté fortement influencé par les principes de Stahl
[29]

BRUNEL Arthur (Chaire de chimie de 1928 à 1930) : Ingénieur chimiste. Thèse doct. sci. (1936) : métabolisme de l'azote d'origine purique chez les Champignons.
Découverte de l'allantoïcase, enzyme transformant l'acide allantoïque en urée et acide glyoxylique, chez les animaux (1937).
Dégradation des substances d'origine purique chez les Mollusques, Batraciens et Poissons.
L'allantoïcase du Sterigmatocystis (1939). Les uréides glyoxyliques de l'Acer pseudo-platanus.
Collaborateur de Fosse. Devint professeur en Indochine puis à Toulouse. Traité pratique de Chimie végétale, 3 vol. (1948-1949)

BRUYN Paulus (Chaire de chimie de 1949 à 1950) : Synthèses : mésodiméthylanthracènes substitués, aminés anthracéniques

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C

CAHOURS Auguste-Thomas (1813-1801) : Préparateur de Chevreul de 1836 à 1841.
Découverte de l'alcool amylique dans l'huile de pommes de terre (1839) : étude d'essences naturelles (1840).
II partit au laboratoire privé de J.B. Dumas (1). Par la suite, il devint professeur à l'Ecole centrale (1844) et à l'Ecole polytechnique (jusqu'à 1881), essayeur à la Monnaie.
Membre de l'Académie des sciences (1868).
Principaux travaux : densités de vapeur, essences, acides-phénols, découverte de l'alcool allylique, du xylène, composés organo-métalliques, chlorures d'acides, préparation d'innombrables composés, loi de saturation (valence). 77 publications, plusieurs ouvrages [38, 50]

CALVERT Frédéric (1819-1873) : Préparateur de Chevreul de 1841 à 1840.
Composés du plomb, Fermentation de la bière.
Il partit à Manchester où il fut professeur à l'Institution royale.
Nombreux travaux de chimie industrielle : produits dérivés des goudrons de houille, désinfectants, raffinage du sucre, puddlage du fer, oxydation des métaux
[115]

CANNIZZARO Stanislas (1826- 1910) : Chimiste italien qui vint à Paris en 1849 et fréquenta les laboratoires de Piria, Dumas, Chevreul et Frémy.
Avec Cloëz, il obtint la cyanamide et ses dérivés par action du cyanogène sur le gaz ammoniac et les amines de Wurtz.
En 1852, il repartit en Italie comme professeur.
Il fonda à Rome l'Institut chimique de la Via Panisperna qu'il dirigea pendant trente-neuf ans.
Travaux sur les alcools aromatiques. Réaction de Cannizzaro : potasse caustique sur benzaldéhyde (1853). 79 publications
[59]

CAPUS G. : Attaché au laboratoire de Culture (Laboratoire de Physiologie végétale).
Rôle physiologique de l'asparagine (1879), développement du blé (1883).
En mission en Asie centrale (1880), il envoya de nombreux échantillons au Muséum.
Devint directeur de l'agriculture et du commerce de l'Indochine à Saïgon (1898)

CERIGHELLI Raoul (Chaire de Physique végétale de 1920 à 1927) : Ingénieur agronome.
Préparateur puis assistant.
Respiration de la racine.
Influence du sol sur la végétation, respiration des plantes vertes, répartition du fer, rôle du calcium dans la germination et le développement des boutures, culture des plantes à essences. 28 publications (1926).
Partit en Indochine en 1927 comme inspecteur phytosanitaire.
Devint professeur a la faculté des sciences de Marseille

CHARAS Moyse (1671-1680) : Né à Uzès (Gard) le 2 avril 1619, mort à Paris le 17 janvier 1698.
Apothicaire à Orange puis à Paris. Il suivit les cours de Le Febvre et connut Glaser; il fut désigné par Vallot pour le remplacer.
A la révocation de l'édit de Nantes, il dut fuir en Angleterre (1680), car il était protestant ; il y fut reçu docteur, passa ensuite à Amsterdam, puis à Madrid où il exerça la médecine et revint a Paris.
Membre de l'Académie des sciences comme chimiste (1692). Ses préoccupations dominantes étaient la Vipère et la Thériaque (drogue ancienne, panacée formée de nombreux constituants dont le seul actif est l'opium).
En 1670, il publia "Nouvelles expériences sur la Vipère" où l'on trouve une description exacte de ce reptile, la source de son venin et les remèdes qu'on peut en tirer.
Sa Pharmacopée royale galénique et chymique (1.060 p.), publiée en 1676, eut plusieurs éditions.
Charas était un chimiste habile, soucieux de beau langage, excellent naturaliste et médecin éminent. Les neuf années passées au Jardin du Roy ont été les plus productives de sa carrière. Il représente la transition entre l'alchimie et la chimie expérimentale qui lui a succédé
[119, 47, 120, 140]

CHARAUX Camille (1861-1941) : Pharmacien à Jouet-sur-l'Aubois (Cher) qui travaillait chez lui.
Collaborateur de Bridel et Rabaté, chercheur passionné et désintéressé, très habile en chimie extractive.
Acides chlorogénique et caféique chez quelques végétaux, acide lactarinique chez les Champignons.
Etude de glucosides flavoniques ou autres isolés de plantes diverses : Salix, Prunus, Datisca, Robinia, Melilotus, Diervilla... Rhamnus et rhamnodiastase.
Découverte d'un sucre nouveau, le rutinose (1924).
Etude de l'Orobus tuberosus (avec Bridel). Noircissement des Orobanches. (41 publications)

CHEVREUL Michel-Eugène (1830-1889) : Né à Angers le 31 août 1780, mort à Paris le 9 avril 1889.
Arrivé à Paris en 1803, il entra au laboratoire de Vauquelin. Il y devint chef de laboratoire à vingt ans, aide-naturaliste en 1810 en remplacement de Dubois : il resta plus de quatre-vingt ans au Muséum.
Professeur au Collège Charlemagne (1821), directeur des teintures à la Manufacture royale des Gobelins de 1824 à 1883, plusieurs fois directeur du Muséum, en particulier de 1804 à 1879.
Membre de l'Académie des sciences (1820)
. Principaux travaux : voir p.127. En outre, travaux divers : découverte de l'éthal dans le blanc de baleine, de la créatine dans la viande de bœuf.
Baguette divinatoire (analyse des mouvements inconscients provoqués par une idée prédominante).
Oeuvre considérable : 547 mémoires. Plusieurs ouvrages : Recherches chimiques sur les corps gras d'origine animale (1823), où sont réunis tous les résultats acquis en dix ans de travail. Atlas chromatique. De la loi du contraste simultané des couleurs (1839, 735 p.). De la méthode à posteriori expérimentale et de la généralité de ses applications (1870).
Né sons l'Ancien Régime, mort sons la IIIe République, Chevreul a traversé une longue période troublée par des révolutions et des guerres. Enfant, il vit les exécutions sous la Terreur ; âgé de 85 ans, il supporta vaillamment les privations du siège de Paris et fut indigné du bombardement du Muséum par l'armée prussienne (8-9 janvier 1871) ; dans le calme de ses dernières années, il aimait à se promener avec sa gouvernante au Champ de Mars pour voir l'achèvement de la tour Eiffel.
Grand savant et philosophe, ne recherchant que la vérité, il était passionné par la précision. Il fut protégé par les empereurs et les rois, ami des savants, connu des artistes : il n'en tirait aucune ambition.
Il s'intitulait le Doyen des étudiants. Il fut fêté avec enthousiasme par la jeunesse des écoles lors de son centenaire, célébré le 31 août 1880 [118].
Il eut des obsèques nationales à Notre-Dame.
Sa statue a été inaugurée dans le Jardin des Plantes le 11 juillet 1901 [16, 58, 81, 96, 107, 137]. Son importante bibliothèque a été léguée à la bibliothèque du Muséum

CLOEZ François-Stanislas : Né à Ors (Nord) le 24 juin 1817, mort a Paris le 12 octobre 1883.
Elève de Frémy a l'Ecole polytechnique (1845), il entra en 1840 comme aide-naturaliste au laboratoire de Chevreul où il resta jusqu'à sa mort.
Répétiteur puis examinateur de sortie à l'Ecole polytechnique.
Professeur à l'Ecole des Beaux-arts, membre du Conseil d'Hygiène et de Salubrité. Il lut l'un des fondateurs de la Société chimique de France
.
Principaux travaux : voir p. 127.
En outre, en chimie minérale : sulfoxyarséniates, nitrification, acide séléniosulfurique, chlorosulfure d'antimoine.
En chimie organique : thèse doct. sci. (1866) sur les éthers cyaniques et leurs isomères.
En chimie végétale : étude des Eucalyptus, présence de soufre et de chlore dans le caoutchouc.
Travaux divers de chimie analytique et appliquée. 74 publications (1876), seul ou avec différents collaborateurs : Cannizzaro, Cahours, Guignet, A.Girard, Gratiolet.
Il fit des suppléances de cours pour Chevreul (1883) et G. Ville.
C'était un travailleur consciencieux et timide, trop fidèle à l'enseignement de ses premiers maîtres
[54, 61]

CLOEZ Charles-Louis (1857-1933) : fils de F.S. Cloëz. Action du chlore sur l'acide citrique, dérivés de la glycérine, essence d' Erigeron (1881-1882).
Thèse doct. sci. (1886) : acétones chlorées.
Fit ensuite toute sa carrière à l'Ecole polytechnique (collaborateur de Grimaux)
[102]

COLIN Abbé Henri ( 1880-1943) : Professeur de physiologie végétale à l'Institut catholique de Paris. Il avait été choisi par l'assemblée des professeurs pour succéder à Bridel (voir p. 100).
Membre de l'Académie des sciences (1937).

Principaux travaux : betterave, plantes à fructosanes, genèse des réserves amylacées, constituants glucidiques des (cryptogames, hydrolases et oxydases, chimie des sucres, génétique. 195 publications de 1914 à 1933 [7]

COLLOT Melle Anne-Marie (Chaire de Physique végétale de 1932 à 1938) : Extraction d'hétérosides par l'éther hydraté. D-catéchine du Pêcher. Myricitroside de Cercis et Corylus

de CUNAC Antoine (Chaire de physiqeu végétale de 1920 à 1929) : Elève de H.Colin.
Purification de la vitamine anti-névritique (1929).
Devint professeur de biologie végétale à la faculté des sciences (P.C.B.)

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D

DAVISSON William (1648-1651) : Né dans le vicomte d'Aberdeen ( Ecosse) en 1593, mort a Paris en 1669.
Son enfance fut malheureuse, avec tristesses et privations.
Il fit ses études à l'université d'Aberdeen puis vint en France vers 1614.
Grâce à l'évêque de Boulogne, Claude Morny, dont il a été le médecin de 1619 à 1626, il put s'initier aux opérations alchimiques. Médecin à l'ambassade d'Angleterre (1636).
Intendant du Jardin du Roy (1647), il y fut chargé du premier cours officiel de chimie professé en France (1648).
Il était partisan des méthodes expérimentales et vantait les propriétés curatives de l'antimoine. Sans cesse attaqué par Michel Bouvard, intendant destitué, il partit en 1651 comme médecin à la Cour de Pologne.
Il a laissé plusieurs ouvrages.
D'après Hamy, son Oeuvre témoigne "d'une érudition aussi vaste que mal digérée".
Sa Philosophie pyrotechnique est un livre hétéroclite ; on y remarque un premier essai de cristallographie
[64, 110]

Dehérain Pierre-Paul (1880-1902} : Né a Paris le 19 avril 1830, mort a Paris le 7 décembre 1902.
Elève au laboratoire de Frémy en 1850, il y resta plusieurs années et revint au Muséum en 1872 comme aide-naturaliste de Decaisne ; il fut son suppléant pour le cours de culture de 1873 à 1879.
Professeur a l'Ecole de Grignon (1865), au Collège Chaptal de 1856 à 1880.
Membre de l'Académie des sciences (1887). On créa pour lui la chaire de Physiologie végétale.
Thèse doct. sci. (1859) : sur l'emploi agricole des phosphates et les chloro-sels
. Principaux travaux : voir p.129. 104 publications et plusieurs ouvrages (Traité de Chimie agricole, 1902).
Fondateur des Annales agronomiques (1875). La vie de Dehérain fut faite toute entière de travail et de dévouement à la Science.
Il eut de nombreux collaborateurs et élèves
[43, 97, 98]

DEMOUSSY Emile-François (de 1891 à 1928) : Né à Paris le 26 novembre 1866.
Préparateur au laboratoire de Physiologie végétale (1891) puis assistant (1898) succédant à Maquenne ; transféré à laboratoire de Physique végétale en 1905, nommé en 1908 comme successeur de Roux.
Professeur à l'Institut agronomique (1921-1933).
Thèse doct. sci, (1899) : absorption par les plantes de quelques sels solubles.
Travaux de physiologie : germination, matières minérales des plantes, respiration et assimilation chlorophyllienne, végétation en atmosphères riches en gaz carbonique, résistance des feuilles à l'asphyxie, étude des sols. 62 publications (1925), dont 10 avec Dehérain, 29 avec Maquenne. Suppléant de Maquenne pour le cours (1923 et 1924)

DESGREZ Charles (Chaire de Physique végétale de 1943 à 1948) : Alcaloïdes, sels de bismuth

DESMAREST M. (Chaire de Physique végétale): Thèse doct. pharm. (1929) : rapidité de dissolution des principes immédiats au cours de la percolation

DONZELOT Pierre (1959-1960) : Né à Valentigney (Doubs) le 29 juin 1901, mort le 20 octobre 1960.
Pharmacien (1931). Professeur à l'Ecole de pharmacie de Besançon puis à la faculté des sciences de Nancy (1937).
Directeur général de l'enseignement supérieur (1948-1953).
Titulaire de la chaire de Physique végétale restaurée.
Thèse doct. sci. Nancy (1936) : sur les spectres Raman et IR, application à la structure des molécules. Spectres de carbures, alcaloïdes, cétones... Vision des objets en mouvement, mesure des résistances électriques, grandes résistances, amplificateurs, lampes bi-grilles. 49 publications.
Donzelot se proposait d'utiliser des méthodes physiques (oscillations électriques, éléments marqués) pour étudier des problèmes fondamentaux de physiologie végétale : montée de la sève, échanges osmotiques, métabolisme de l'eau intracellulaire
[69]

DUBOIS Charles (1776-1843) : Pharmacien aux armées d'Italie (13 vendémiaire an IV ).
Attaché au laboratoire de chimie dès 1790.
Aide-naturaliste (aide-chimiste pour les cours) de Vauquelin de 1800 à 1810, de Laugier puis de Gay-Lussac de 1810 à 1843
[2 (533)]

DUPERON Robert (Chaire de Physique végétale de 1945 à 1955) : Thèse doct. sci. (1953) : influence de la vernalisation sur le métabolisme.
Glucides des graines de Crucifères : métabolisme du raffinose et du stachyose.
Constituants des graines de Raphanus sativus (avec A. Sosa).
Chromatographie des acides organiques.
Devint professeur à la faculté des sciences de Tours

DURGEAT Marguerite (Chaire de Chimie depuis 1944) : Aide-technique de Frèrejacque (digitaliques)

DUSSY Jean (Chaire de Physique végétale de 1935 à 1950), stage au Conservatoire des Arts et Métiers, mort en 1975
Ingénieur horticole, docteur en médecine.
Cyanamide et Doryphore.
Constituants de Sophora japonica (fruits), Nicotiana, Solanum demissum, Erythrophleum guineense, Gymnosporia senegalensis, Siegesbeckia orientalis, Agauria Saliciolia

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F

FAGON Guy-Crescent (1672-1712) : Né au Jardin du Roy le 11 mai 1638, mort au Jardin du Roy le 11 mars 1718.
Petit-neveu de Guy de La Brosse.
Docteur (1664), botaniste, premier médecin du roi (1693), intendant au Jardin (1693), surintendant (1699).
Démonstrateur et opérateur pharmaceutique dès 1665, titulaire en 1672 (démission en 1712). Il fut aussi sous-démonstrateur de botanique de 1671 a 1708.
Membre de l'Académie des sciences (1699).
Grand administrateur, titulaire de deux postes, il sut choisir ses collaborateurs et eut beaucoup d'influence.
Passionné de botanique, il voyagea à ses frais pour augmenter les collections.
Il joua un rôle dans l'extension de l'emploi du quinquina et fut l'un des premiers en France à soutenir le principe de la circulation du sang.
Il était bon, juste, désintéressé, de santé médiocre.
Attaché à la Cour, très occupé par ses fonctions, il eut plusieurs suppléants pour ses cours de chimie : Charas, S. Boulduc, Sant-Yon, Berger, Geoffroy
[23, 49, 52, 66]

FLEURET Paul : (Chaire de Chimie) : Colonel vétérinaire.
Alcaloïdes du Lupin.
Chimie analytique (1939-1941)

FOSSE. Richard (1928-1941) : Né à Castres (Tarn) le 10 juillet 1870, mort à Paris le 17 décembre 1949.
Pharmacien (1890). Elève de Friedel.
Professeur à la faculté des sciences de Lille (1902).
Membre de l'Académie des sciences (1931).
Principaux travaux : voir p.128.
Thèse, doct. sci. (1899) : étude du binaphtol.
Dix ans de travaux sur la comparaison des dérivés du dinaphtopyranol et de ceux du dibenzopyranol ou xanthydrol.
Synthèse de l'urée et de l'acide cyanique par oxydation de certains principes carbonés naturels (1919-1920).
Synthèse de l'acide cyanhydrique par oxydation de ces principes et du formol en présence de NH3 (avec A. Hieulle, 1922).
Dosage de la cyanamide calcique (1924).
Découverte de l'acide allantoïque chez les végétaux (1920).
Analyses spectrophotométriques de très faibles quantités d'allantoïne et d'acide allantoïque. Près de 400 publications.
"L'urée", ouvrage de trois cents pages (1928) résume 140 notes publiées de 1898 à 1927.
Fosse a accompli une œuvre immense : de 1896 à 1949, il vécut enfermé dans son laboratoire, à peu près seul, y passant même ses nuits, ayant peu de contacts avec ses collègues. Il n'a rien publié après 1939 mais a poursuivi ses recherches jusqu'à ses derniers jours [22, 104, 134]

FOURCROY Antoine-François (comte de) (1784-1810) : Né à Pans le 15 juin 1755, mort à Paris le 16 décembre 1809.
Il souffrit de la misère pendant son enfance et fut protégé par Vicq d'Azyr dans ses études.
Docteur en médecine (1780), il se dirigea ensuite vers la chimie.
Il fut choisi par Buffon, de préférence à Berthollet, pour remplacer Macquer.
Professeur de chimie à l'Ecole royale vétérinaire (1783), à l'Ecole polytechnique (1795).
Membre de l'Académie des sciences comme associé-chimiste (1785).
Député à la Convention (1793).
Directeur général de l'Instruction publique (1802).
Directeur du Muséum en 1799 et en 1805.
Enseignement et principaux travaux : voir p. 124, 126, 127.
En outre, en chimie minérale : poudres fulminantes, séparation du cuivre et de l'étain, analyses de minéraux et d'eaux minérales, étude de combinaisons salines.
En chimie biologique : analyses du lait, du sang, de l'urine (urée), des calculs urinaires, des céréales, du bois de quinquina..., découverte des albumines végétales, des phosphates dans le lait, du phosphate de magnésium dans les os.
En tout, 190 publications dont 127 seul, 50 en collaboration avec Vauquelin : en outre, 55 plaquettes et ouvrages. Parmi ces derniers : éléments d'histoire naturelle et de chimie (1782), Philosophie chimique (1792), Système des connaissances chimiques, en 11 vol. (1801), Méthode de nomenclature chimique, avec Lavoisier, Berthollet et Guyton de Morveau (1787).
D'après Chevreul, Fourcroy n'a rien fait d'original ni d'important dans la recherche : ses multiples occupations ne lui en laissaient pas le temps, mais Vauquelin travaillait pour lui [24].
Fourcroy joua un rôle actif pendant la période révolutionnaire. Il prit une part importante dans la reconstitution de l'enseignement public (création de l'Ecole polytechnique, de l'Ecole normale, des Ecoles centrales...).
Certains lui ont reproché son indifférence à l'égard de la condamnation de Lavoisier. Kersaint a montré qu'il avait fait tout ce qui était humainement possible pour le sauver.
Fourcroy était un travailleur infatigable, ambitieux, foncièrement bon, qui fut admire ou critiqué et parfois calomnié [82, 138]

FREMY Edmond (1850-1892) : Né à Versailles le 28 février 1814, mort à Paris le 2 février 1894.
Elève de Gav-Lussac et de Pelouze a l'Ecole polytechnique (1831).
Professeur à l'Ecole centrale, à l'Ecole polytechnique pendant trente-huit ans.
Membre de l'Académie des sciences (1857).
Directeur du Muséum de 1879 à 1892.

Enseignement et principaux travaux : voir p. 125, 120, 127.
En outre, en chimie minérale : acide stannique et antimonique, plombates cristallisés, constitution des acides métalliques, états allotropiques des oxydes métalliques, hydratation de certains sels, découverte de bases doubles ammoniaco-cobaltiques, d'une base ammoniaco-chromique, fers, fontes, aciers, métal à canon, métaux de la mine de platine, préparation du chrome cristallisé.
En chimie organique : saponification sulfurique des corps gras, action de la chaleur sur les acides tartrique et paratartrique, composition des baumes, acide palmitique dans l'huile de palme, gommes, corps hémi-organisés.
En chimie appliquée : production de la fonte, affinage du verre, ramie, lin, chanvre, sucre de betterave.
170 mémoires publiés de 1834 à 1890 (dont 42 avant 1850). Une dizaine d'ouvrages de chimie parmi lesquels un Traité de Chimie en six volumes avec Pelouze (1860) et la Grande Encyclopédie chimique publiée de 1882 à 1892 sous la direction de Frémy et rédigée par les savants les plus compétents.
Frémy était un habile expérimentateur, très travailleur, un professeur à la parole claire. un peu solennelle.
Il n'avait aucun goût pour les théories, l'expérience étant le seul guide qui n'égare pas [3, 34]

FREREJACQUE Marcel (Chaire de Chimie de 1920 à 1972) : Né à Villers-les-Pots (Côte-d'Or) le 24 août 1893, mort à Paris le 10 novembre 1973.
Préparateur (1920), assistant en 1927 (changement de titre), sous-directeur en 1942, succédant a Hasenfratz.
Inspecteur des établissements classés de la préfecture de police de 1925 a 1958.

Principaux travaux : voir p. 128.
Thèse doct. sci. (1930) : étude de quelques éthers sulfoniques, application à l'étude de la configuration de l'atome d'azote. Sulfométhylation, oxydation de l'acide urique (1929).
Etudes sur les sucres, dosage du tréhalose, glucosides d'amines, dosage du mannitol chez les Champignons.
Article " Oses et holosides" (avec Hasenfratz).
A partir de 1941, isolement et constitution de nombreux glycosides digitaliques.
Obtention de sucres nouveaux : D et L-thévétoses, sucres dérivés du D-allose et du D-altrose ; les aglycones sont la digitoxigénine et des composés voisins;
Réactions colorées des digitaliques. 79 publications.
Homme simple, chercheur méticuleux qui avait le goût du travail bien fait. Comme Hasenfratz, il a poursuivi ses recherches, pendant sa retraite, jusqu'au déclin de sa santé
[124]

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G

GAY-LUSSAC .Joseph-Louis [1832-1850) : Né a Saint-Léonard de Noblat (Hte-Vienne) le 6 décembre 1778, mort a Paris le 9 mai 1850. Professeur de physique a la faculté des sciences. Professeur de chimie à l'Ecole polytechnique de 1810 à 1840 où il succéda a Fourcroy. Membre de l'Académie des sciences (1800), à l'âge de 28 ans. Pair de France (1839). Dès 1816, il lut chargé d'un cours au Muséum ; il succéda a Laugier en 1832. Principaux travaux : voir p. 120. En outre : analyse immédiate des corps organiques, solubilité des sels, chlorométrie et alcalimétrie, analyse des monnaies d'argent, fabrication de l'acide sulfurique, fermentation alcoolique. (Construction d'appareils : baromètre à siphon, alcoomètre perfectionné (1810). En 1804, il fit deux ascensions aérostatiques en vue d'observations météorologiques et magnétiques. En tout 111 publications, dont 24 au Muséum, sur des sujets divers. C'était un homme simple, bienveillant, désintéressé, qui s'est consacré entièrement à ses travaux, professeur à la voix sobre et précise, il se fit suppléer par Frémy à partir de 1842 [10, 11, 27, 33, 42] . Aides-naturalistes et préparateurs : C. Dubois (1790-1843), E. Laugier (1832-1834), Boutin (1833-1835), L. Gay-Lussac (1835-1840), Pariset (1834-1830), J.A. Bourson (1830-1843) suppléant de Gay-Lussac (1837), F. Larivière (1843-1851)

GEOFFROY Etienne-François (1712-1730) : Né à Paris le 13 février 1672, mort a Paris le 6 janvier 1731. Apothicaire. Docteur (1704). Doyen de la faculté de médecine (1726). Membre de l'Académie des sciences comme élève puis associé-chimiste (1699). Sa famille constitue une dynastie d'apothicaires parisiens [121]. Il fit plusieurs voyages ; il suppléa Fagon en 1707 et 1710 et le fit si bien que Fagon se démit de sa charge en sa faveur en 1712 et lui demanda d'ajouter à l'enseignement de la chimie celui de la matière médicale. Il était donc démonstrateur et professeur de chimie et pharmacie et faisait des cours de quatre à cinq heures (démission en 1730). Il a laissé des Tables d'affinité chimique (1718). un Traité de Matière médicale et de nombreux mémoires. (Certains de ses travaux sont inexacts. Il considérait le fer comme un corps composé. C'était un savant modeste et un maître habile qui avait des qualités de cœur et l'estime de ses confrères [24, 52, 66, 79]

GERHARDT Charles-Frédéric (1810-1856) : Vint a Paris en 1838 ; reçu par Dumas. Ami intime de Cahours qui le lit entrer au laboratoire de Chevreul. Travaux sur les huiles essentielles (avec (Cahours, 1840). Thèse doct. sci. (1841) sur l'hellénine. Professeur à Montpellier dès 1841 (nommé en 1844). Découverte des anhydrides d'acides. Surtout théoricien, il a classé les corps organiques par séries homologues, il a corrigé la théorie dualistique de Berzélius et les erreurs qui en résultaient. Avec A. Laurent, il est le fondateur de la notation atomique. (Celle-ci fut utilisée pour la première lois dans son Précis de Chimie organique (1843). Plus de 200 publications [18, 56]

GLASER Christophe (1660-1671) : Né à Bâle le 27 janvier 1628, mort en 1672 (ou 1678). Apothicaire en boutique puis apothicaire du roi. Choisi par Vallot pour remplacer Le Febvre en 1660, il démissionna en 1671. Il fut impliqué dans la fameuse affaire des poisons de la marquise de Brinvilliers (1672) : il aurait été fournisseur des poisons. On dit qu'il fut ensuite reconnu innocent. D'après Häffiger, Glaser retourna à Bâle où il pratiqua la médecine jusqu'à sa mort (1678) [110] . Son Traité de la Chymie (1663) a eu plusieurs éditions ; on y trouve la mise au point de la prépa- ration de médicaments chimiques : pierre infernale (nitrate d'argent fondu), magistère de bismuth (bismuth oxynitrate), sel polychreste (sulfate de potassium), Glaser classait toutes les maladies " dans 3 catégories générales selon qu'elles provenaient de l'altération du soufre, du sel ou du mercure qui selon sa doctrine composaient le corps humain ainsi que tous les êtres naturels ". Il fut l'un des derniers admirateurs de Paracelse et de l'alchimie [13, 24, 86]

GOLLAN J. (Chaire de Physique végétale de 1929 à 1931) : Rutoside de Forsythia suspensa ; synthèse avec émulsine

GOUREVITCH A. (Chaire de Physique végétal : Acide L-tartrique dans le Bauhinia reticulata (1938)

DE GRAEVE Paul (Chaire de Chimie de 1929 à 1937) : Ingénieur chimiste. D et L-allantoïnes, D-allantoïne chez le Platane, acide urique chez les végétaux, dosage du formol, synthèse de la cyanamide, découverte de la D-allantoïne dans l'urine de veau (en collaboration avec Fosse), Evolution de l'azote purique pendant la germination des graines

CUIGNET Charles-Ernest : Né en 1829. Répétiteur à l'Ecole polytechnique. Suppléant de Chevreul pour le cours de 1884 à 1889. Suppléa aussi G. Ville. Fut ensuite directeur des teintures à la Manufacture des Gobelins. Travaux sur les matières colorantes : vert Guignet (1859), outremers. fuchsine. Chimie agricole

GUILLAUMIN A. J. A. (Chaire de Chimie): Détermination de C et H par l'acide sulfurique et le bichromate d'argent. Acide méthylisopyromucique, dérivés de l'acide tétracétylmucique ; diagnose d'acides du groupe des sucres (1923-1925)

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H

HASENFRATZ Victor-Emile (Chaire de Chimie de 1900 à 1950) : Né à Paris le 26 mars 1879, mort en 1956. Préparateur en 1900 où il succéda a G. Bertrand, assistant en 1920 (sous-directeur en 1927 par changement de titre). Thèse doct. sci. (1912) : recherches sur la harmine et la harmaline (alcaloïdes du Peganum harmala). Travaux ultérieurs sur ces substances et leurs dérivés, sur les lactones L-arabonique, L-ribonique et D-xylonique, les acides stéarolique, taririque et cétostéarique. Etude de Combretum subumbellatum (avec Sutra), Sphacele parviflora, Gelsemium sempervirens. Hétérosides digi-taliques du Tanghinia venenifera et de l'Adenium honghel (avec Frèrejacque, 1946, 1949). Rédaction de l'article " Oses et Holosides " (2350 références bibliographiques) avec Frèrejacque, pour le 'Traité de Chimie organique publié sous la direction de V.Grignard (1932). 32 publications. Chercheur remarquable par son habileté en chimie extractive, son honnêteté scientifique et son goût de la précision. - René Sutra, collaborateur (1920-1928)

HEBERT Alexandre : Préparateur au laboratoire de Physiologie végétale.
Travaux de chimie agricole et végétale : céréales, blé, paille (1890), gomme donnant du xylose (1892).
Devint chef de travaux à l'Ecole centrale (1898). Mort en 1915 [126]

HEIM Roger (1900-1979) : Détaché au titre de chimiste militaire à la chaire de Chimie de 1924 à 1925 : dosage de C par oxydation sulfochromique.
Entré au laboratoire de Cryptogamie dès 1920, il devint titulaire de cette chaire (1945) et directeur du Muséum.
Membre de l'Académie des sciences (1946).
Importants travaux sur les Basidiomycètes ; nombreux voyages pour l'étude des champignons exotiques hallucinogènes ou associés aux termites.
Plus de 500 publications [57, 78]

HEITZ Suzanne (Chaire de Chimie depuis 1949) : Thèse doct. univ. (1957) : saponines et sapogénines de plantes françaises et africaines.
Méthylation et acétylation sélectives de flavones.
Saponosides du Fenugrec : dioscine (1959). R.M.N. de dérivés flavoniques.
Collaboratrice de D.Billet : triterpènes d'Anagallis, de Centella (1969)

HSIEH-YU (Chaire de Physique végétale): Thèse doct. univ. (1932) : étude chimique du Buddleia variabilis

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J

JAVILLIER Maurice (1875-1955) : Au laboratoire d'Arnaud, en 1899-1900, il devint l'élève et l'ami de G. Bertrand qui lui inspira le sujet de sa thèse sur le rôle du zinc chez les végétaux.
Il devint professeur à la faculté des sciences, succédant à G. Bertrand.
Membre de l'Académie des sciences (1930).
Nombreux travaux de chimie biologique, agricole et alimentaire [35, 90]

JOSSON Antoine : Apothicaire, spécialisé dans les eaux minérales. Mort le 16 octobre 1690. Aurait été démonstrateur au Jardin du Roy

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K

DE KERANGUE Mlle S. Nouël (Chaire de Chimie de 1943 à 1946) : Sur la chlorophylle des Cryptogames vasculaires

KERSAINT (Kravtzoff) Georges (Chaire de Chimie de 1955 à 1971) : Né le 1er août 1900. Ingénieur chimiste.
Pharmacien. Sous-directeur (1952).
Rédacteur en chef du Bulletin de la Société chimique de France de 1947 a 1965 et du Journal de Chimie physique.
Travaux d'électrochimie (1933-1935).
Règles de nomenclature chimique.
Thèse doct. lettres (1962) : Fourcroy, sa vie et son oeuvre.
Recherches sur l'histoire de la chimie

KIA-WO-HOU (Chaire de Chimie) : Thèse doct. univ. (1933) : action des ferments de la graine de Soja sur les lipides

KRAMER Avigaël (Chaire de Physique végétal: Thèse doct. univ. (1933) : étude des hétérosides de Kalmia latifolia et Philyreau latifolia

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L

LANGLOIS J. (Chaire de Physique végétal: Thèse doct. pharm. (1932) : synthèse et hydrolyse biochimique de quelques alcools-D-xylosides

LAPIN Henri (Chaire de Chimie de 1945 à 1957) : Ingénieur chimiste.
Collaborateur de Sannié : structure de sapogénines stéroliques. Agaves, Yuccas, Petit-houx (ruscogénine)

de LARAMBERGUE Roger (Chaire de Chimie) : Aide-technique.
Synthèses de la cyanamide par oxydation de sucres ou d'aldéhyde formique en présence de NH3 (1937, 1941).
Synthèse de substances cyano-génétiques par oxydation d'aldéhyde formique et NH3.
Collaborateur : Jacques Gaiddon ( 1939-1940)

LARIVIERE François (I : de 1843 à 1851) : Aide-naturaliste.
Etude d'essences (1841)

LAUDE Georges (Chaire de Chimie) : Thèse doct. sci. (1929) : oxydation ammoniacale des principes carbonés (commencée a Lille, achevée à Paris, 1928)

LAUGIER André (1810-1832) : Né à Lisieux (Calvados) le 1er août 1770, mort du choléra à Paris le 19 avril 1832.
Parent de Fourcroy.
Professeur de chimie et de pharmacie aux écoles d'instruction militaire de Toulon et de Lille.
Il suppléa Fourcroy dès 1802 comme aide-naturaliste de sa chaire et lui succéda en 1810.
Il fut aussi directeur de l'École de pharmacie de Paris (1830).
Il a laissé de nombreuses notices analytiques sur les minéraux, les aérolithes, les fers météoriques.
On lui doit des procédés pratiques de séparation du cobalt et du nickel, du fer et du titane, du cérium et du fer.
Cours de Chimie générale, 4 vol. (1829).
C'était un habile manipulateur, homme simple, sans ambition, toujours identique à lui-même, ni riche ni puissant [71, 128]

LAUGIER Auguste-Prosper (I : de 1864 à 1892) : Né en 1846.
Préparateur (1808, nommé en 1870). Transféré à la chaire de Physique appliquée en 1892. (Composés oxygénés du sélénium 1885-1887)

LAVIEILLE R. (Chaire de Physique végétal: Thèse doct. pharm. (1932) : étude botanique, chimique et physiologique du Stevia rebaudiana

LECAT Pierre (Chaire de Physique végétale de 1941 à 1953) : Ingénieur agricole.
Thèse doct. sci. (1951) : répartition et variation du système ascorbique chez les végétaux. Amélioration de la teneur en morphine des Pavots œillettes

LE FEBVRE Nicaise (Nicolas) (1652-1660) : Né vers 1610, ou en 1600 [110], mort à Londres en 1669.
Après son apprentissage d'apothicaire chez son père à Sedan, il vint a Paris.
Dès 1647, il donnait des cours privés et avait comme auditeurs de futurs médecins et apothicaires (d'après J. Evelyn).
Alchimiste et admirateur de Van Helmont.
Appelé par Vallot (surintendant) pour succéder à Davisson.
Apothicaire du roi (1654). Il partit en Angleterre en 1660 où il devint professeur de chimie à la Cour.
C'était un compilateur.
Son Traité de là Chymie (1.092 p.) publié en 1660 se rapporte à tout et décrit un grand nombre de médicaments [13, 24, 47, 110]

LEMERY Louis (1730-1743) : Né à Paris le 25 janvier 1677, mort à Paris le 9 juin 1743. Fils du chimiste Nicolas Lémery.
Docteur en médecine (1698).
Professeur de pharmacie à la faculté de médecine (1705).
Médecin de l'Hôtel-dieu de 1710 à 1743.
Membre de l'Académie des sciences comme botaniste (1700).
Il suppléa Fagon en 1707 et 1708 et fut nommé professeur de chimie et pharmacie en 1730.
Il a laissé un Traité des Aliments et plus de 40 mémoires sur des sujets divers : nature et production du feu, nitre, sel d'oseille, tartre, analyses végétales et animales.
C'était un homme de manières distinguées s'exprimant dans un style clair et précis [124, 46, 661]

LEMERY Nicolas (1645-1715) : A son arrivée à Paris (1666), il fut l'élève de Glaser, mais il le quitta au bout de deux mois, car ce maître était peu sociable.
Membre de l'Académie des sciences comme associe-chimiste (1699).
Etant protestant, il n'eut jamais de poste officiel.
Certains auteurs pensent qu'il fut démonstrateur au Jardin du Roy ; rien ne permet de l'affirmer.
Son enseignement : voir p.124. Son Cours de Chymie publie en 1675, qui ressemble au Traité de Glaser, a connu un grand succès [19, 24, 52, 101]

LEROUX Lucien (Chaire de Chimie de 1934 a 1938) : Auteur de La Guerre chimique (1933).
Détection de Gaz de Guerre, dosage de l'ypérite.
Acide allantoïque dans les feuilles de Noisetier (1937).
Thèse doct. univ. (1938) : sur l'aldéhyde formique

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M

MACQUER Pierre-Joseph (1771-1784) : Né à Paris le 9 octobre 1718, mort à Paris le 15 février 1784.
Docteur (1742).
Professeur de pharmacie à la faculté de médecine (1753).
Membre de l'Académie des sciences comme adjoint-chimiste (1745).
En 1757, il s'associa avec A. Baumé pour ouvrir un cours de chimie et pharmacie, rue Saint-Denis. Il remplaça Bourdelin en 1771 et devint titulaire en 1777.
Ses recherches portent sur des sujets très variés : première combustion du diamant (1771), analyse du bleu de Prusse, salpêtre, arséniate de potassium, alumine...
Il s'occupa surtout des applications pratiques de la chimie : teintures, fourneaux, poteries : il réorganisa la Manufacture royale de Sèvres.
Il a laissé un excellent Traité sur l'Art de la Teinture en soie (1763) et trois ouvrages : Elemens de Chymie théorique (1749), Elemens de Chymie pratique (1751), Dictionnaire de Chymie (1766).
Il fut adepte de la théorie de Stahl ; voir p.124.
Dans son dictionnaire, il admettait encore l'existence de quatre éléments : terre, eau, air, feu.
C'était un homme modeste, doux, bienveillant, aimant la tranquillité [1, 24, 25, 28, 144]

DE MAHEAS Mario (Chaire de Chimie de 1955 à 1962) : Ingénieur chimiste. Thèse doct. univ. (1961) : constituants triterpéniques de Jacquinia armillaris

MALLEVRE Alfred (1866-1917) (Chaire de Chimie) : Collaborateur de G. Bertrand (pectase : 1894-1895).
Travaillait aussi à l'Institut agronomique où il devint titulaire de la chaire de Zootechnie (1897)
[147]

MALOUIN Paul-Jacques : Né a Caen le 20 juin 1701, mort à Versailles le 31 décembre 1777.
Docteur en médecine (1720).
Professeur de médecine à Versailles.
Membre de l'Académie des sciences comme adjoint-chimiste (1741).
Il suppléa souvent Geoffroy, Lémery et Bourdelin mais ne fut pas titulaire au Jardin du Roy.
Il s'occupa de meunerie et de boulangerie et publia un Traité de Chimie (1734) et une Chimie médicinale (1750).
Il avait une vaste érudition, il s'intéressait surtout à la médecine et avait un profond respect pour la dignité médicale [24, 28, 4l]

MAQUENNE Léon (1898-1925) : Né a Paris le 2 décembre 1853, mort a Paris le 10 janvier 1925.
D'origine très modeste.
Elève au Collège Chaptal ; remarqué et aidé par son professeur Dehérain.
Il entra en 1871 au laboratoire de chimie agricole de Dehérain à l'Ecole d'agriculture de Grignon, en 1880 au Muséum où Dehérain venait d'être nommé professeur.
Il fut préparateur (1883) puis aide-naturaliste (1885-1898) de la chaire de Physiologie végétale.
Professeur de chimie à l'Ecole centrale (1909), a l'Ecole de Grignon, à l'Ecole Monge, au Collège Chaptal, à la Sorbonne.
Membre de l'Académie des sciences (1904).
Principaux travaux : sur les glucides et surtout la physiologie végétale : voir p. 128, 129.
Thèse doct. sci. (1880) : recherche sur la détermination des pouvoirs absorbants et diffusifs des plantes.
Résistance des végétaux à l'asphyxie. BR>Décomposition de CO2 par des feuilles éclairées par des lumières artificielles (avec Dehérain).
Etude de miellées. Composition de l'amidon : amylose et amylopectine (avec Roux, 1905).
Manipulateur adroit et ingénieux, Maquenne créa des appareils pratiques tels que le bloc pour les points de fusion (1889). 173 publications.

Plusieurs ouvrages : Les Sucres et principaux dérivés (1900, 1.032 pages), Précis de Physiologie végétale (1921).
C'était un savant modeste et désintéressé, un professeur consciencieux à la parole claire et précise [14, 15, 21, 39, 44]

MASSIAS Marcel (Chaire de Chimie depuis 1956) : Aide-technique. flavones

MATHIS Gabriel-Ferdinand (Chaire de Chimie : assistant de 1948 à 1953) : Thèse doct. sci. (1952) : les acides hydroxamiques.
Devint professeur à la faculté des sciences de Toulouse

MATTE dit LA FAVEUR Sébastien (1680- ?) : Né en 1626, mort le 27 juillet 1714.
Démonstrateur de chimie à Montpellier. Aurait été démonstrateur à Paris de 1680 à 1684 : pas de preuve formelle de son passage au Jardin du Roy [29].
Auteur de Pratique de Chymie (1671, 360 pages) ; il vendait des drogues sans être apothicaire ni médecin, ce qui lui valait des procès.
D'après de Ratte, il aurait été remplacé à Paris en 1684 par Nicolas Lémery [29].
Son fils Jean, distillateur comme lui, a été aussi démonstrateur à Montpellier

MENTZER Charles (1958- 1967) : Né à Lampertheim (Bas-Rhin) le 27 mai 1911, mort à Paris le 28 avril 1967.
Pharmacien. Interne des hôpitaux (1933). Elève de Darzens.
Professeur à l'Ecole de chimie de Lyon (1950), à la faculté des sciences de Lyon (1955).
Etude de l'acide ascorbique (1940).
Analyse structurale des chaînes carbonées. Activité biochimique envisagée sous l'aspect de l'analogie structurale.
Recherche de structures à activité œstrogène (avec D.Molho et Billet).
Modifications de structure de certaines vitamines K permettant d'obtenir les antivitamines correspondantes (avec P. Meunier, 1942).
Thèse doct. sci. (1947) : nouvelles substances capables de modifier le taux de prothrombine.
Découverte des propriétés antivitaminiques K de la phényl-2 indanedione, actuellement utilisée comme médicament des thromboses (avec P. Meunier et D.Molho, 1947).
Analogues structuraux de la sérotonine, de l'acide diméthylacrylique, des auxines, purines...
Synthèse des hydroxy-4 coumarines, analogues du dicoumarol.
Mise au point de la méthode de condensation thermique permettant de rénover la chimie des hétérocycles oxygénés.
Elaboration d'une taxinomie chimique à partir des dérivés flavoniques.
Identification de 15 flavones dans le Merisier.
Synthèse et structure de nombreux produits végétaux.
Biochimie dynamique : actions phytohormonales, géotropisme.
Biogenèse et précurseurs.
257 publications dont 210 en collaboration : 40 avec D.Molho, 19 avec D.Billet, 23 avec Paul Meunier (1908-1954, professeur a la faculté des sciences de Lyon).
Un ouvrage : Actualités de Phytochimie fondamentale, 3 volumes (1964-1966-1968).
Mentzer a formé de nombreux élèves et dirigé la préparation de 33 thèses.
Aimé de tous, il avait des qualités humaines exceptionnelles et un grand enthousiasme pour la recherche et l'enseignement [83, 127].
Après sa nomination au Muséum, une douzaine de ses collaborateurs ou élèves de Lyon sont venus à Paris pour continuer a travailler avec lui. Parmi ces chercheurs, vingt et un ont préparé leur thèse de doctorat au laboratoire

MEUNIER André (Chaire de Physique végétale): Coloration des plantes au cours de la dessiccation (1930).
Devint professeur à la faculté de pharmacie de Nancy

MOISSAN Henri (1852-1907) : Après six mois passés chez Frémy (1872), il fit ses premières recherches dans le laboratoire de Dehérain (de 1873 à 1879) et publia avec lui en 1874 un travail sur l'absorption d'oxygène et l'émission de gaz carbonique par les plantes à l'obscurité.
Dès 1877, il se lança dans la chimie minérale (oxydes de fer).
Professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie (1886), à la faculté des sciences (1900).
Membre de l'Académie des sciences (1891).
Il est devenu célèbre pour l'isolement du fluor, la synthèse du diamant, le four électrique et la chimie des hautes températures.
Son oeuvre est considérable. 309 publications. Un Traité de Chimie minérale publié sons sa direction [91]

MOLHO Darius (depuis 1958) : Sous-directeur (1959) succédant à Frèrejacque.
Nommé professeur titulaire de la chaire de Chimie le 5 février 1969.
Synthèses de substances naturelles, cou-marines, substances a activité biologique, biogenèse...
87 publications (1958), 113 (1968) dont 40 avec Mentzer, 23 avec L.Molho

MOLLIEX Paul (Chaire de Physique végétale jusqu'en 1940) : expert chimiste prés des tribunaux.
Thèse doct. univ. (1932) : nutrition azotée du Bacillus foecallis alcaligenes

MOLOSTER Zeev (Chaire de Chimie) : Thèse doct. univ. ( 1957) : identification des colorants par chromatographie sur papier

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O

OLIVE M.(Chaire de Physique végétale): Thèse doct. pharm. (1931) : action synthétisante de l'émulsine

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P

PANOUSE Jacques (Chaire de Chimie de 1947 à 1950) : Pharmacien.
Thèse doct. sci. (1952) : étude des o-dihydropyridines et des tétrahydropyridines N-substituées.
Composés à noyau aromatique et double liaison conjuguée. Combinaisons glucosidiques de la nicotine.
Avec Sannié : mécanisme d'action des codéhydrases, méthyl-2 cyclopentanedione, synthèse du noyau stérolique.
Devint professeur à la faculté de pharmacie de Besançon

PARIS René-Raymond (Chaire de Physique végétale : 1927) : Devint professeur de matière médicale à la faculté de pharmacie où il fit de nombreux travaux de phytochimie : extraction, étude, répartition et activité physiologique de flavonosides, alcaloïdes

PECHON L. (Chaire de Physique végétale): Thèse doct. pharm. (1931) : absorption des rayons UV par les glucosides

PHILIPPE L.H. (Chaire de Physiologie végétale de 1898 à 1900, puis Chaire de Physique végétale de 1900 à 1912) : Né en 1875.
Préparateur.
Thèse doct. sci. (1912) : recherches sur les matières sucrées supérieures dérivées du glucose.
Ricinine

PIAUX Léon (Chaire de Chimie) : Passage de l'alanine à l'acide pyruvique (1920).
Oxydation des acides urique, méthyl et diméthyluriques (1927).
Devint professeur à la faculté des sciences (P.C.B.)

PICARD P. (Chaire de Physique végétale):Thèse doct. pharm. (1929) : composition de quelques plantes renfermant un glucoside à salicylate de méthyle

PLICQUE J.F. : Chaire de Physique végétale Chimiste attaché au laboratoire de culture.
Purification et décoloration des jus sucrés de betterave, utilisation des écumes (1876-1877)

PLOUVIER Victor (Chaire de Physique végétale depuis 1932, puis Chaire de Chimie) : Né a Paris le 2 janvier 1910.
Pharmacien (1934).
Maître de recherche au CNRS (1960).
Thèse doct. sci. (1941) : étude biochimique de quelques Rosacées.
Thèse doct. d'Etat pharm. (1945) : étude biochimique de quelques Calycanthacées, Magnoliacées et Rosacées.
Extraction de polyalcools aliphatiques et cyclitols et d'hétérosides dans de nombreux groupes botaniques (Gymnospermes, Dicotylédones) : étude de leur répartition en vue de conclusions chimiotaxinomiques.
Découverte de cyclitols nouveaux : D-quercitol, L-pinitol, L-bornésitol, D-ononitol, liriodendritol, leucanthémitol.
Recherche d'hétérosides cyanogénétique, flavoniques, coumariniques, iridoïdes et autres.
Essais de structure des hétérosides nouveaux. Acidité libre hydrosoluble et dessiccation des végétaux.
Extraction des acides quiniques et shikimique.
Etude d'huiles. 104 publications (1969)

PUEYO Guy (Chaire de Chimie de 1953 à 1960) : Thèse doct. univ. (1959) : glucides solubles de quelques Lichens

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R

RABATE Jacques (Chaire de Physique végétale de 1928 à 1939) : Né à Agen le 9 juillet 1907, mort au champ d'honneur le 2 juillet 1941.
Pharmacien.
Assistant (1929), sous-directeur (1931) succédant à Demoussy.
Après la mort de Bridel, il assura la direction du laboratoire jusqu'à la déclaration de guerre.
Thèse doct. pharm. (1931) : étude chimique et physiologique de l'Amelanchier vulgaris.
Thèse doct. sci. (1934) : étude biochimique des Salicacées.
Extraction et structure de flavonosides de Sophora, Genista, Persica, Centaurea, Scutellaria.., (avec Charaux).
Synthèse biochimique du gaulthérioside. Etude du Populus tremula (avec Charaux).
46 publications

RABATE-GRILLON Suzanne (Chaire de Physique végétale): Thèse doct. pharm. (1931) : étude chimique du Gaultheria procumbens

RAYMOND-HAMET (1890-1972) (Chaire de Chimie de 1927 à 1929) : Docteur en médecine, docteur en pharmacie, avocat.
La télépathine, les alcaloïdes de l'Ergot de Seigle (avec Frèrejacque).
Accueilli à l'âge de quinze ans au laboratoire de botanique de Lecomte, il y fit ses premiers travaux sur les Sedum, Kalanchoe et Drosera (1905-1911) : 23 publications à l'âge de vingt ans.
En tout, 613 publications dont 103 en botanique, 50 en chimie (alcaloïdes), 431 en pharmacologie.
Découverte de l'inversion des effets hypertenseurs de l'adrénaline par la yohimbine (1925).
Un ouvrage sur la yohimbine.
Son immense travail scientifique a été poursuivi le plus souvent seul et à ses propres frais, dans son laboratoire personnel, rue de la Glacière [100, 135]

RESPLANDY Albert (Chaire de Chimie depuis 1954) : Né à Canohès (Pyr.-or.) le 31 janvier 1920.
Ingénieur chimiste.
Assistant (1954), sous-directeur (1964).
Inspecteur des établissements classés de la préfecture de police (1955), inspecteur général (1978).
Thèse doct. sci. (1958) : étude chromatographique des alcaloïdes, application au Burasaia madagascariensis.
Chromatographie de substances phénoliques avec solutions aqueuses d'électrolytes.
Bases "nor", synthèse de la méthoxy-4 paracotoïne (1962).
Action des acides N-arylphtalamiques sur le géotropisme des végétaux.
Synthèses de méthylénedioxyflavones, naphtoxyalkylamines, acides phénanthridone-carboxyliques.
Synthèse de l'antiarol (avec Michaïlidis et Brouard. 1969).
Sur l'environnement : l'ammoniac, ses effets. 20 publications (1969)

ROCCO Marie-louise (Chaire de Chimie de 1936 à 1939) : Métabolisme des composés d'origine purique chez les Insectes (1938)

ROUELLE Guillaume-François (Rouelle l'Aîné) (1743-1768) : Né à Mathieu prés de Caen le 15 septembre 1703, mort à Passy le 3 août 1770.
Il fit ses études à Caen puis vint à Paris et apprit la chimie.
Démonstrateur en 1743, sous le titre de professeur de chimie. Il donnait aussi des cours privés.
Membre de l'Académie des sciences comme adjoint-chimiste (1744).
Il refusa la charge de premier apothicaire du roi pour ne pas quitter son laboratoire et ses cours.
Il enseigna la chimie de Stahl : voir p.124. On lui doit une classification des sels.
C'était un homme désintéressé, honnête, très pieux, ne supportant pas la contradiction, de tempérament impétueux, nerveux, très distrait, passionné de chimie [19, 24, 25, 105]

ROUELLE Hilaire-Marin (Rouelle le Jeune) (1768-1779) : Né à Mathieu (Calvados) en 1718, mort le 7 avril 1779.
Frère cadet du précédent.
Apothicaire.
Il suppléa son frère malade dès 1766 et fut nommé démonstrateur en 1768.
Il fit des analyses de substances diverses (or, diamant, eaux minérales, sucs et cendres de végétaux, tartrates, lait, sang).
Il obtint l'urée : voir p.127.
Son Tableau de l'Analyse chimique (1774) renferme 1150 articles se rapportant aux trois règnes.
C'était un habile expérimentateur, un professeur au cours précis et méthodique. Il eut pour élève J.L. Proust [24, 25]

ROUX Eugène : Né en 1863. Assistant (Chaire de Physique végétale de 1893 à 1905), démission en 1908).
Collaborateur de Maquenne : constitution de l'amidon, glucamine

RUMEAU Guillaume (Chaire de Chimie) : Equilibre céto-oenolique de l'éther acétylacétique ( 1925).
Fut professeur d'enseignement secondaire. Auteur d'ouvrages

RUTGERS Jan-Jacob (Chaire de Chimie de 1927 à 1935) : Installation du laboratoire de microanalyse à ses frais.
Microdosages de l'azote et du mercure.
Formule de la folliculine, obtenue sur l'échantillon isolé par Girard et Sandulesco.
Hormones cristallisées de l'urine des juments gravides

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S

de SAINT-YON Antoine : Médecin de la faculté de Paris (1672), médecin du roi, doyen de la faculté de médecine (1704).
Fit longtemps les leçons de chimie pour Fagon jusqu'en 1707.
Mort en 1715

SANNIE Charles (1941-1957) : Né le 28 décembre 1890 à Janville (Eure-et-Loir), mort a Paris le 29 mars 1957.
Docteur en médecine (1922), agrégé de médecine (1926).
Professeur à la faculté de médecine de Nancy (1926), de Paris (1930).
Directeur de l'Identité judiciaire à la préfecture de police (1930).
Travaux avant 1941 : alpha-amino-acides, leurs anhydrides et les peptides simples qui en dérivent. Méthode simple de préparation des dicéto-2,5 pipérazines. Etude physico-chimique des solutions d'amino-acides par spectrographie Raman. Toxicité des alpha-amino-nitriles sur les animaux. Variations du pH sanguin et produits de dégradation protéique au cours des cancers. Facteurs chimiques de cancérisation : benzo-3,4 pyrène. Relation entre le spectre d'absorption et le spectre de fluorescence chez de nombreux carbures polycycliques.
A partir de 1941 : Phytochimie - Etude des stérols d'origine végétale. Réactions colorées des saponifies stéroliques. Isolement et structure de la ruscogénine du Petit-houx (avec Lapin, 1955). Agaves et Yuccas. Essais de synthèse du cholestérol menée jusqu'à l'union des cycles B, C, D (avec Panouse, 1956). 185 publications, dont 100 après 1941, 50 portant sur la chimie médicale (cancérologie) et la criminologie, 50 sur la chimie organique et la phytochimie. Quelques ouvrages : Police scientifique (empreintes digitales). Couleurs des fleurs et des fruits (257 p.) (avec H. Sauvain, 1952). Sannié était un homme courtois et bienveillant, aimant à rendre service [55, 142]

SERULLAS Georges-Simon (1832) : Né à Pont-Cin (Ain) le 2 novembre 1774, mort du choléra à Paris le 25 mai 1832.
Pharmacien principal de l'armée. Membre de l'Académie des sciences et de l'Académie de médecine.
Il étudia les alliages des métaux alcalins, les halogènes, le cyanogène, les gaz toxiques ou irritants.
Il découvrit l'iodoforme (1822), l'iodure de cyanogène, le bromure d'éthyle.
Cuvier le fit monter à la chaire de Chimie pour succéder à Laugier [194, 113, 146]

SIMON Louis-Jacques (1919-1925) : Né à Rio de Janeiro le 30 décembre 1867, mort le 3 décembre 1925.
Professeur de chimie à l'Ecole normale de Saint-Cloud.
Thèse doct. sci. (1895) : action des amines aromatiques primaires sur quelques composés cétoniques dissymétriques.
Travaux de chimie organique pure.
Avant 1919 : Recherches sur les acides alpha-cétoniques et alpha-aldéhydiques (acide pyruvique et oxalacétique). Synthèse des cycles azotés : action des corps renfermant des groupes NH, sur les acides alpha-cétoniques et le glyoxylate d'éthyle. Combinaison des aminés aromatiques avec l'acide pyruvique. Condensation de l'éther oxalacétique avec les aldéhydes en présence de NH3 ou d'une aminé primaire (avec A. Conduché). Condensation de l'uréthane ou de l'urée avec l'acide pyruvique ou ses éthers, avec le glyoxylate d'éthyle. Action de la potasse sur l'allantoïne. Synthèses dans le groupe quinoléique (avec Ch. Mauguin). Chimie de guerre à l'Ecole normale (1915-1919) : préparation nouvelle de l'acide monochloracétique (avec G. Chavanne).
Après 1919 : Recherches dans le groupe des sucres (avec Guillaumin), glycolyse et acide pyruvique, recherche de l'acide pyruvique dans les muscles et le foie (avec E. Aubel, 1924). Emploi du sulfate diméthylique comme agent de méthylation et de sulfonation (avec Frèrejacque). Effet tampon des phosphates et tartrates (avec Zivy). Oxydation sulfochromique et argentico-sulfo-chromique des composés organiques (1920-1925). Relations entre la viscosité et l'isomorphisme. 130 publications.
Homme de valeur dont le passage tardif au Muséum a été de trop courte durée. [103, 112]

SOSA Antoine (Chaire de Physique végétale, puis Chaire de Chimie : de 1932 à 1953) stage au Collège de France (1935-1939) Pharmacien.
Maître de recherche au CNRS.
Thèse doct. sci. (1939) : le Betula alba et le bétuloside : carbinols et cétones de la série p.méthoxy-phényl-butylique.
Composition des spores de Sélaginelle, fructifications de Fucus, fruits de Soja (avec C. Sosa).
Etude de Parinarium macrophyllum, Citrus trifoliata, Equisetum maximum, Ginkgo, Arbutus ; Forsythia (avec Plouvier) : Agauria (avec Dussy ). Isolement de nombreux composés et dérivés, la plupart nouveaux (hétérosides, stérols, triterpènes, pigments, acides...).
Dosage de l'acide ascorbique.
Techniques micro et semi micro analytiques. 41 publications (1950).
Partit avec C. Sosa en 1953 au laboratoire du CNRS a Gif-sur-Yvette

SOSA-BOURDOUIL Cécile (1905-1973) (Chaire de Physique végétale puis chaire de Chimie de 1929 à 1953) : Assistante (1931).
Maître de recherche au CNRS.
Composition de la banane au cours de sa maturation.
Thèse doct. sci. (1934 ) : étude génétique de quelques caractères biochimiques du genre Pisum.
Dosage biochimique de l'amidon. Hérédité de caractères biochimiques, comparaison de parents et hybrides : Pois, Maïs, Fève...
Analyses de pollens et spores, de fructifications de Fucus.
Acide nucléique (Ginkgo, Fucus).
Azote protéique des pollens de Renonculacées.
Métabolisme floral : recherche d'enzymes.
Tératologie (Matthiola, Soja). Acide ascorbique des Piments et Tomates. 80 publications (1953), 111 en tout

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T

TERREIL Clair-Auguste (I : de 1850 à 1892) : Préparateur (1850), aide-naturaliste (1852). Retraité en 1893, mort en 1899.
Dosages de métaux : nickel, cobalt, manganèse, cuivre, étain : séparation du nickel, du cobalt et du manganèse. Analyses de roches, scories métalliques, alliages antiques, argiles. Antimoine cristallisé, antimonites.
Action des carbonates alcalins sur le sulfure d'antimoine.
Préparation du kermès.
Action des dissolutions salines sur les minéraux.
Analyse immédiate de tissus végétaux (avec Frémy).
Dosage du tanin.
Traité pratique des Essais au chalumeau (1875) ; le Guide du chimiste (988 p.) (avec Frémy, 1885)

THOMAS Paul-Émile (Chaire de Chimie de 1930 à 1936) : ingénieur chimiste.
Colonel des Poudres.
Collaborateur de Fosse, avec de Graeve, sur les mêmes sujets

TIXIER René (Chaire de Chimie de 1942 à 1947) : Assistant, succédant à Frèrejacque.
Pigments du polypier d'un Octocoralliaire, des coquilles de Mollusques, des plastes d'une Rhodophycée.
Thèse doct. sci. (1951) : sur quelques pigments tétrapyrroliques d'animaux marins

TOROSSIAN Robert (Chaire de Chimie de 1948 à 1953) : Thèse doct. univ. (1953) : réduction partielle des sels d'ammonium quaternaires hétérocycliques à noyaux condensés. Préparation des amino-2 phénols N-dialcoylés

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U

URBAIN Victor (I : de 1873 à 1892) : Né en 1839.
Ingénieur.
Préparateur (non rémunéré au Muséum).
Répétiteur à l'Ecole centrale.
Travaux sur les gaz du sang (1873-1874).
Dissociation du bicarbonate de sodium (1876).
Constitution du squelette des végétaux (avec Frémy, 1882-1885).
Collaboration à l'Encyclopédie chimique

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V

VARSHNEY Ishwar Prasad (Chaire de Chimie de 1954 à 1957) : Thèse doct. sci. (1956) : sapogénines de l'Albizzia lebbek.
Saponosides du Randia dumetorum.
Devint professeur à Srinagar-Garhwal (Inde)

VAUQUELIN Louis-Nicolas (1804-1830) : Né à Saint-André d'Hébertot (Calvados) le 16 mai 1763, mort à Saint-André d'Hébertot le 14 novembre 1829.
Sa famille était pauvre. Il vint à Paris où, après des débuts malheureux, il eut la chance de rencontrer un pharmacien parent de Fourcroy.
C'est ainsi qu'il entra au laboratoire de Fourcroy en 1783 (il y resta jusqu'en 1791). Celui-ci le guida dans ses études, en fit un élève, un collaborateur et un ami.
Pharmacien (1792). Médecin (1811).
Professeur à l'Ecole des Mines (1794), à l'Ecole polytechnique (1794), au Collège de France (1801), a la faculté de médecine (1812).
Directeur de l'Ecole de pharmacie (1803).
Membre de l'Académie royale en 1793, de l'Institut en 1795. Il a laissé une oeuvre immense.
Principales découvertes : voir p.126 et 127.
En outre, en chimie-minérale : observations sur le fer, l'acier, le plomb, le laiton, l'eau de couleur des bijoutiers; préparation des chromates ; analyses de minéraux (topaze, stéatite, aragonite, wolfram, mine de platine).
En chimie animale et végétale : nombreuses analyses. En tout : 250 mémoires dont plus de 180 seul, 50 avec Fourcroy.
Ouvrages sur la combustion des végétaux, la sève des plantes, l'analyse de la matière cérébrale.
Manuel de l'Essayeur.
Dictionnaire de Chimie (1826).
En 1802, il fonda avec Fourcroy une usine de produits chimiques, 23, rue du Colombier (rue Jacob actuelle) ; dans son enceinte se trouvaient un amphithéâtre et des laboratoires où Vauquelin donnait des leçons particulières. L'exploitation de cette fabrique aboutit à un échec financier ; elle fut louée en 1812, vendue en 1822 [801].
Vauquelin était un travailleur infatigable, un expérimentateur adroit, un professeur méthodique.
Il forma Chevreul, Orfila, Payen, Bouchardat.
Il eut toujours une grande reconnaissance pour Fourcroy :
"aucune recherche demandée par lui ne le rebutait, aucun partage de gloire, même lorsque la part dans le travail n'était pas égale, ne lui semblait injuste... Riche, considéré, entouré d'élèves dévoués, célèbre dans tous les pays où l'on cultive la science, il n'avait rien changé dans les habitudes de sa jeunesse" (éloge par Cuvier).
Il était bon, modeste, simple [32, 111, 116]

VERNEUIL Auguste (de 1873 à 1905) : Né à Dunkerque le 3 novembre 1856, mort le 27 avril 1913.
Préparateur de Frémy en 1876, nommé en 1882 ; transféré à la chaire de Chimie organique en 1892, il continua à travailler dans les mêmes locaux jusqu'à sa nomination de professeur au Conservatoire des Arts et Métiers (1905).
Inspecteur des établissements classés de la préfecture de police de 1891 à 1900.
Thèse doct. sci. (1886) : sur les combinaisons azotées du sélénium : séléniure d'azote, séléniourée, séléniocyanates.
Séléniates (avec Bourgeois).
Causes de la phosphorescence du sulfure de calcium.
Reproduction artificielle de rubis, au moyen des fluorures (avec Frémy 1888 puis seul).
A partir de 1895, étude des métaux des terres rares (cérium) qui servent à faire des manchons à incandescence (avec Wyrouboff).
Verneuil devint l'un des principaux fondateurs de la fabrication des verres d'optique en France.
39 publications [4, 99]

VERTALIER Serge (Chaire de Chimie de 1943 à 1952) : Technicien microanalyse.
Thèse doct. univ. (1952) : dérivés du naphtalène disubstitués en 1,3

VESQUE Julien (1848-1895) : Entré an laboratoire de Brongniart et Decaisne en 1869.
Aide-naturaliste de la chaire de Culture, succédant à Dehérain, de 1880 à 1886.
Physiologiste et botaniste.
48 publications.
Devint maître de conférences à la faculté des sciences

VILLE Georges (1857-1897) : Né à Pont-Saint-Esprit (Gard) le 24 mars 1824, mort à Nice le 22 février 1897.
Interne en pharmacie (1843).
Parent du duc de Morny.
Nommé professeur au Muséum à l'âge de trente-trois ans, grâce à la protection de Napoléon III.

Enseignement et principaux travaux : voir p.125 et 120.
Le terrain du laboratoire, rue de Buffon, étant insuffisant pour ses études d'engrais, G. Ville se fit attribuer en 1860 par l'empereur un champ d'expériences à Vincennes, près du champ de courses.
A partir de 1870, il soumit au régime exclusif des engrais chimiques une ferme de 250 hectares (le Grand Bilbarteault).
Mémoires sur le rôle des nitrates chez les plantes, l'analyse de la terre végétale par des essais de culture, la teneur en sucre des betteraves, l'application raisonnée des engrais verts (sidération).
51 publications et ouvrages (de 1847 à 1897).
G. Ville était un homme exubérant, à la voix puissante ; il avait du succès dans ses conférences par son enthousiasme et son éloquence [98, 125]. Son assistant E. Roux a gardé un mauvais souvenir des trois années passées avec lui
: " Ses laboratoires sont une sorte de musée Carnavalet de la chimie, on n'y a pas travaillé depuis trente ans, il n'y a pas un appareil qui n'ait moins de quarante ans, trois soldats passent leur temps à astiquer les becs de gaz ; G. Ville ne parle que de lui, il a tout créé, il a des colères violentes " [l30].
Préparateurs : Bernard (de 1858 à 1893); Dudoignon (1803-1895).
Mme G. Ville fit au Muséum un legs de 100.000 F dont les arrérages furent utilisés à plusieurs reprises pour régler les dépenses de la Physique végétale. Elle donna également un pavillon érigé par ses soins dans le Jardin des Plantes, en face du 13 rue de Buffon, pour exposer les travaux de son mari. Inauguré en 1899 [109], il disparut en 1958 pour permettre l'achèvement des galeries de paléontologie (1959-1960)

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W

WYROUBOFF Grégoire (1843-1913) : Professeur au Collège de France, ami intime et collaborateur de Verneuil.
Travaux de cristallographie, particules cristallines, pouvoir rotatoire des corps cristallisés et dissous, constitution des sels.
101 publications [30]

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Z

ZIVY Louis (Chaire de Chimie) : Phosphates et tartrates comme tampons; dosages par oxydation permanganique (1926).
Fut professeur d'enseignement secondaire

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